De faibles rendements.

La récolte de céréales biologiques, notamment à paille et de colza, viennent de se terminer pour l’année 2018. Selon les retours de nos agriculteurs, les rendements sont manifestement en baisse et en-deçà de ceux effectués l’année dernière. Cela s’explique par les fortes et longues périodes de pluie qui se sont abattues cet hiver et au printemps. Nos producteurs observent une productivité chutant de 20 à 40 %. Bien entendu, le bilan diffère selon les régions mais la globalité du territoire national est impactée.  A cela s’ajoute la difficulté qu’ont connu certains agriculteurs pour semer leurs céréales de printemps, en raison des inondations des champs pendant plusieurs mois. Les volumes de céréales à paille biologiques françaises mis sur le marché seront donc plutôt faible cette année.

Une qualité au rendez-vous

Un point positif sur cette récolte de céréales biologiques 2018 est la bonne qualité de céréales. Les premiers échantillons que nous avons reçus confirment cette tendance avec en moyenne un taux de protéine entre 11,5 et 12,5 % et un PS entre 75 et 80 pour le blé bio.

récolte de céréales biologiques Active bio-négociant en céréale biologique

Le marché

La conséquence d’une faible production amène une hausse des prix. Cela se constate actuellement sur le marché du blé conventionnel qui a pris +30% de valeur. Qu’en est-il sur le marché bio ? Les premières affaires sur le blé bio panifiables (récolte 2018) ont commencé sur les mêmes bases que la fin de campagne 2017. Nous sommes donc déjà sur un prix de marché qui prend en compte la faible quantité de production disponible. D’après nos observations, nous pouvons supposer que l’évolution du prix du blé bio meunier va se stabiliser dans 1 mois ou 2, notamment avec l’éventualité d’importation sur le territoire français.

Après la pluie, la sécheresse !

La sécheresse est aujourd’hui dans la bouche de tous les producteurs et éleveurs. Les plantes souffrent et sèchent. Cela a des répercussions, notamment sur le maïs, avec des épis qui n’ont pas eu le temps de se développer (en cause des semis tardifs dus aux intempéries du printemps) ; ou des plantes qui ont grillé sur pied par le manque d’eau. Certains éleveurs ont déjà commencé à consommer leur réserve de foin, normalement utilisé pour l’hiver. Tout le secteur agricole attend donc les pluies d’été, en espérant qu’il ne soit pas trop tard.